Premier aspect
Des plus "Grands" du quartier, entre 10 et 25 ans, initient un projet d'activités socioculturelles ou sportives à destination des plus "Petits".
Notre travail est donc de les accompagner, de les soutenir et de les outiller dans les démarches et les différentes étapes afin de les aider à construire eux-mêmes leur projet.
En parallèle, cette relation privilégiée avec les plus "Grands", nous permet aussi de les aider sur des questions de scolarité, de jobs d'étudiants, de relation familiale ou amoureuse etc....
Nous souhaitons pouvoir aussi proposer à ces "Grands' Anim'Acteurs une formation diplômante en animation après avoir testé leur motivation sur le terrain. Ainsi, la formation à l'animation prend sens. Cette méthodologie permet de miser sur les talents, les compétences, les connaissances et l’expertise des jeunes sur leur quartier et ainsi de les valoriser. Ils ont l’opportunité de s’exprimer, d’argumenter, d’être en désaccord, de mettre en œuvre leurs propres stratégies, de faire leurs propres choix etc. et donc, par conséquent, d’assumer entièrement les conséquences de ceux-ci.
L’implication des plus Grands permet aussi d’utiliser la hiérarchie du quartier, très forte et très ancrée sur ce petit territoire.
Deuxième aspect
Les plus "Petits" bénéficient d'activités socioculturelles et sportives organisées et animées par les plus « Grands ». Cette méthode a des impacts visibles sur les plus « Petits » en termes de fidélisation, d’implication et de respect du cadre co-construit avec les plus « Grands ». Ceux-ci deviennent des modèles positifs pour les plus « Petits » et créent un effet boule de neige car les plus « Petits » veulent aussi initier leur propre projet et devenir auteurs.
Cet effet dominos, à moyen terme, valorise les jeunes mais aussi le quartier en cassant les préjugés négatifs dont ils souffrent.
Troisième aspect
Cette méthodologie permet, tant à l’équipe qu’aux jeunes, de construire une relation privilégiée basée sur la confiance. Le fait de travailler ensemble sur un projet permet aussi au jeune de se livrer plus facilement sur ses inquiétudes et problèmes que lors d’un entretien « classique » en face à face.
Cette relation de confiance nous permet d’aborder les jeunes dans toute leur complexité et leurs différentes facettes afin de répondre au mieux à leurs besoins dans une démarche cohérente et structurante les plaçant ainsi au cœur des actions. Ils peuvent donc, s’ils le souhaitent, bénéficier d’un ensemble d’autres « services » : accompagnement individuel, école des devoirs, soutien à la parentalité, etc.
D’autre part, cette relation non hiérarchique avec les jeunes, basée sur le partage du savoir, nous permet, à nous professionnels du social, d’apprendre énormément des jeunes car nous les considérons comme les experts du terrain dans lequel nous sommes amenés à travailler. Ils sont aussi notre meilleure publicité dans le quartier et nous permettent de toucher des jeunes et des familles que nous ne connaissons pas.